Un adélie éblouissant
Malgré le vent toujours bien présent (environ 100 km/h) j'ai ressenti le besoin d'aller me balader autour de l'île. Ah oui, dans le dernier message je parlais du vent qui faisait trembler le dortoir ; et bien au moment où j'écris l'article, une rafale à 141 km/h a été enregistrée (pas mal, hein) mais bon je ferme la parenthèse.
De suite après le diner, qui était encore une fois délicieux, je suis allé au dortoir m'habiller bien chaudement car même si la température sous abri est d'environ 2/3°C, la température ressentie est bien inférieure à ça (merci le vent). C'est la première fois que je me promenais avec autant de vent. On se fait vraiment bousculer et il vaut mieux ne pas jouer à l'équilibriste sur les rochers car c'est un coup à se faire dégager et tomber un peu plus bas (on ne va peut-être pas finir l'hivernage maintenant). Mais j'ai adoré cette balade dans le vent ; je ne sais pas pourquoi la plupart disent que ce n'est pas agréable, moi je prenais un plaisir à me mettre face au vent (un peu les yeux qui pleurent quand même) et à regarder les oiseaux foncer à des vitesses impressionnantes mais avec une aisance déconcertante, même les plus petits, comme les Océanites de Wilson qui font à peu près la taille d'une hirondelle.
Le ciel a été gris toute le journée mais le soleil a fait une très brève apparition (merci pour le cadeau) durant la balade ce qui m'a permis de faire de "belles" photos dont une que je mets en ligne car je l'aime particulièrement : un adélie devant la mer et avec pour fond les reflets du soleil.
Après une bonne heure et demi dehors, j'ai essayé d'appeler en France avec notre superbe téléphone satellite de la base, qui en plus de coûter cher (45 euros les 30 minutes) a très mal fonctionné (2 coupures en 10 minutes) et au bout du monde c'est très frustrant. Je me suis donc vengé sur des parties de billard et de ping-pong. Claire je te rappelle dimanche, en espérant que cela fonctionne mieux.